Des Causeries se tenaient à la Bourse du Travail à l'initiative des syndicats ouvriers appartenant à l'AIT. Elles avaient pour but de donner une culture politique et historique aux ouvriers, dans une préoccupation qui se rapproche de celle des encyclopédistes à laquelle s'ajoute l'objectif de faire évoluer les rapports sociaux.

Appel à une causerie

I" PARTIE
IIe PARTIE (1830 à 1870)
III°- PARTIE (1870 à 1939)
IV° PARTIE

Appel à une causerie

L'appel à une causerie programmée pour le 14 mars 1939 présente assez clairement la raison d'être des causeries et le programme présenté permet de se faire une idée de son contenu.

CAMARADES !
Au cours des dernières années qui viennent de s'écouler, la classe ouvrière n'a pas eu une notion clairvoyante de l'action à entreprendre, ni de celle à continuer. Après les grèves de juin 36, elle a applaudi la pause préconisée par ses chefs, et fit faillite sur le plan international, en applaudissant la non-intervention, abandonnant ainsi nos camarades espagnols en lutte contre le fascisme international.
Tous ces manquements, ces faillites, cette inaction sont dus : au manque d'esprit de classe et au manque d'éducation sociale. La classe ouvrière a coutume d'écouter et d'applaudir, de confondre syndicalisme et politique. Toute cette confusion dans les esprits est due aussi à la mauvaise éducation reçue à l'école. On y apprend l'histoire des crimes, c'est-à-dire l'histoire des patries. Puis, l'histoire des sorciers, c'est-à-dire l'histoire des religions. Y apprend-t-on l'histoire du peuple, dont nous faisons partie ? Celle enfin qui nous intéresse ? Non ! Car ce serait donner à la classe des exploités les armes nécessaires à sa libération.
Nous considérons que le syndicat, qui doit être le mouvement de résistance et de lutte, doit aussi être l'école sociale du prolétariat. Et pour redonner à celui- ci toute sa valeur morale et sa combattivité qui, en d'autres temps, fit sa fierté. Nous convions fraternellement compagnes et compagnons de notre industrie à assister régulièrement aux causeries éducatives que nous organisons tous les, quinze jours, les mardis, à 20 h. 30, à la Bourse du travail.


Salle Fernand Pelloutier le 14 mars 1939 à 20h. 30
avec le concours DU CAMARADE LAGRANGE, qui traitera les sujets suivants :

I" PARTIE

* Les origines du mouvement ouvrier.
* La vie des paysans avant 1789.
* La Révolution Française. Les Assemblées. La Conspiration des Egaux.

 

IIe PARTIE (1830 à 1870)

* Le régime de la bourgeoisie.
* La misère dn peuple.
* La résurrection des sociétés de compagnonnage.
* Le siècle de la vapeur.
* Les précurseurs. Robert Owen. Saint-Simon. Fourrier.
* 1848. Le premier résultat du suffrage universel
* Le mouvement littéraire
* La reconnaissance du mouvement ouvrier. La Première Internationale.
* Les brigandages coloniaux. La conquête de l'Algérie.

 

III°- PARTIE (1870 à 1939)

* Le mouvement syndical. Les coopératives.
* Les partis politiques. Les deux méthodes.
* Le travail esclavagiste. Taylor et Stakhanov.
* La faillite de la démocratie et des partis politiques.

 

IV° PARTIE

* Notre conception du syndicalisme.
* Plan d'une société à base fédéraliste

 
  Fac-similés du tract appelant à une causerie à la Bourse du Travail ainsi que le courrier conviant René Lagrange à assurer ces causeries.
Voir aussi : Causeries à la Bourse du Travail, un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.  

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Dernière modification : mardi 07 décembre 2004 14:31.  Pour toute question ou remarque écrire à arno lagrange. Tous les textes et documents de ce site sont sous licence copyleft GFDL.